Publié le 27 Septembre 2023
Avec la loi Climat et résilience promulguée le 22 août 2021, le gouvernement fait de l’éradication des passoires énergétiques un enjeu majeur. La preuve avec des mesures inédites et contraignantes.
Les passoires énergétiques, ou passoires thermiques, sont des logements présentant une consommation d’énergie particulièrement élevée par rapport aux besoins réels des occupants. En cause : une isolation insuffisante, une mauvaise ventilation ou des équipements vétustes énergivores.
Ces appartements se voient attribuer les plus mauvaises notes sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) :
*eq/m2 : équivalent par mètre carré
Or, ces passoires thermiques posent un véritable problème d’ordre social, environnemental et économique.
LE CHIFFRE HELLIO : 7,2 millions
D’après le Service de la donnée et des études statistiques (SDES), la France comptabilise 7,2 millions de logements avec une classe énergie F ou G sur le DPE. Il s’agit des fameuses passoires énergétiques. Ce chiffre intègre les maisons et appartements des parcs privé et social, résidences secondaires comme principales.
Chaleur excessive en été, grand froid en hiver, humidité… les logements notés F et G se révèlent naturellement inconfortables. Souvent, leurs occupantes et occupants surconsomment pour compenser la déperdition de chaleur générée par la mauvaise isolation de l’habitation. Tout ceci se solde par :
Pour endiguer ce fléau, l’État a donc décidé d’interdire la location des passoires thermiques. À travers cette action, les pouvoirs publics affichent leur volonté : encourager (par la contrainte !) les propriétaires à rendre leur logement plus décent grâce à des travaux de rénovation énergétique.